Le fasting a envahi la sphère du bien-être et de la perte de poids.
Les adeptes qui vantent ses mérites sont de plus en plus nombreux.
Mais de quoi s’agit-il exactement ?
Est-ce réellement sain et sans risque ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur le jeûne intermittent !
Le jeûne intermittent, une pratique de plus en plus répandue
Pratique peu répandue en Occident il y a encore quelques années, le jeûne est une pratique qui tend à devenir de plus en plus fréquente. Une tendance qui prend ses racines dans l’attrait récent pour la spiritualité orientale. Il y est alors perçu comme un moyen de purifier son esprit et son corps en se détachant de nos instincts.
Plusieurs études scientifiques s’intéressent aux éventuels bienfaits de l’interruption alimentaire. Les conclusions positives qui en ressortent font basculer le jeûne de pratique religieuse à atout minceur. Il est conseillé par de nombreux spécialistes de la perte de poids qui vantent son efficacité.
Le jeûne intermittent est une forme de jeûne qui rencontre un franc succès dans ce domaine, car il a l’avantage de ne pas priver totalement de nourriture celui qui le pratique. Dans cet article, nous allons nous intéresser à ses aspects pratiques, ainsi qu’à ses bienfaits et aux précautions à prendre pour s’y adonner en toute sécurité.
Qu’est-ce que le jeûne intermittent ?
Comme nous venons de le voir, le jeûne intermittent est un type de jeûne qui a l’avantage de ne pas supprimer totalement l’alimentation. Le principe est simple : arrêter de manger durant une plage horaire définie chaque jour d’une durée comprise entre 12 h et 16 h. En dehors de cette fourchette, vous pouvez prendre 2 repas principaux et une collation. Durant la période jeûnée, seuls les liquides sont autorisés.
Contrairement au jeûne total qui n’est possible sans risques que sur une courte période, le fasting peut être maintenu plusieurs jours d’affilée. Bien plus qu’un simple régime, c’est même devenu, pour certains, un mode de vie à part entière. S’il est quelque peu en décalage avec nos habitudes culturelles, il est possible de l’intégrer harmonieusement dans une journée sans que votre vie sociale n’en pâtisse.
Comment organiser son jeûne ?
Le plus important pour réussir le fasting est de rester sans manger entre 12 h et 16 h. La manière de procéder la plus connue consiste donc à prendre le dernier repas de la journée entre 20 h et 22 h, puis à sauter le petit-déjeuner le lendemain. Vous déjeunez ensuite à midi, vous mangez une collation vers 17 h et vous terminez par le repas du soir.
Pour ceux qui sont très actifs le matin, ou qui n’envisagent pas de commencer la journée le ventre vide, il est possible de fonctionner à l’inverse en se passant de dîner. Dans ce cas, si vous prenez votre petit-déjeuner à 8 h, vous enchaînez avec le repas de midi et une collation avant 16 h ou avant 18 h selon la durée du jeûne que vous souhaitez pratiquer.
Il existe une variante du fasting qui consiste à manger normalement sur une période de 8 heures et à ne faire que de petites collations à base de fruits secs le reste du temps. Une technique intéressante si vous exercez un métier très physique, ou pour vous habituer en douceur au principe du jeûne intermittent
Pourquoi pratiquer le fasting ?
Il y a deux principales raisons de pratiquer le fasting : perdre du poids et détoxifier l’organisme. Durant la plage horaire de jeûne, le corps puise dans les réserves pour continuer de fonctionner normalement. S’il est poursuivi sur plusieurs jours, le jeûne intermittent permet ainsi de perdre du poids. Bien entendu, ne vous attendez pas à passer du 46 au 38 sans rien faire d’autre. Misez plutôt sur 1 à 2 kilos de moins pour une semaine.
Interrompre le flux constant de nourriture qui déferle dans nos intestins permet à l’organisme de retrouver l’énergie nécessaire pour éliminer les toxines dont l’alimentation moderne est surchargée. Entre les additifs toujours plus nombreux utilisés par les industriels, le sucre raffiné et les graisses transformées, ce nettoyage n’a rien de superflu.
Cela permet de retrouver un meilleur confort digestif, pour en finir notamment avec les remontées acides, les flatulences, ou encore la sensation de lourdeur après les repas. La qualité du sommeil s’améliore, et avec elle la quantité d’énergie à disposition au cours de la journée.
Le jeûne intermittent est donc une pratique qui possède de nombreux bienfaits pour la santé, à condition de respecter un certain nombre de précautions que nous allons détailler dans la suite de cet article.
Qui peut jeûner sans risque ?
Comme pour toute pratique susceptible de perturber l’organisme, le fasting ne s’adresse pas à tous les publics. Les seules personnes à pouvoir pratiquer sans risque sont les adultes en bonne santé. Même si vous n’avez pas de maladie connue, il est conseillé de faire un point avec votre médecin traitant avant d’entamer votre démarche. Ainsi, vous êtes certain de pouvoir vous lancer sans danger.
Les enfants et les adolescents doivent absolument éviter de jeûner et de suivre toute pratique de restriction alimentaire quelle qu’elle soit. Les besoins nutritionnels sont particulièrement importants durant cette période de la vie, le fasting pourrait entraîner un retard de croissance délétère.
Les femmes enceintes et les personnes âgées doivent également s’abstenir pour éviter de stresser inutilement leur organisme. Dans ces deux cas, il faut plutôt se soucier de manger suffisamment pour rester en bonne santé que de perdre du poids.
Si vous prenez un traitement médical, mieux vaut ne pas commencer le jeûne intermittent avant de l’avoir terminé, car l’absorption de nourriture a un impact sur la façon dont les médicaments sont assimilés. Les personnes souffrant de maladies chroniques, les diabétiques en particulier, n’ont pas non plus intérêt à s’y adonner.
Enfin, si vous avez souffert de troubles du comportement alimentaires, les jeûnes sont à proscrire, car ils pourraient être la source d’une rechute.
Combien de temps pratiquer le jeûne intermittent ?
Il n’y a pas de durée fixe pour le fasting. Plusieurs approches sont possibles en la matière. Si vous souhaitez purger votre organisme, à l’occasion d’un changement de saison, par exemple, une semaine est une durée idéale.
De même, si vous avez besoin de motivation pour reprendre en main votre silhouette et entamer une démarche de perte de poids. C’est plutôt la recherche du confort digestif qui vous motive ? Dans ce cas, la technique du 5:2 est une bonne solution. Il s’agit de manger normalement 5 jours par semaine et de pratiquer le jeûne intermittent durant les 2 jours restants.
Ce qu’il fait éviter, en revanche, c’est de vouloir faire du jeûne intermittent une norme, un mode de vie à permanent. En effet, au-delà de 7 jours, les effets délétères risquent d’être plus importants que les bénéfices pour le corps. Comme dans toute pratique agir de manière extrême n’est pas souhaitable.
Quels sont les risques du jeûne intermittent ?
Si vous êtes en bonne santé et que vous vous adonnez au fasting sur une durée raisonnable, il ne comporte pas de risque particulier. En revanche, s’il est pratiqué sans contrôle sur des périodes étendues les choses peuvent finir par se gâter.
Les premiers jours du jeûne, le corps va puiser dans le glucose sanguin et les réserves adipeuses pour trouver l’énergie dont il a besoin pour fonctionner normalement. Mais ce subterfuge ne peut suffire qu’un temps. Si la privation persiste, c’est dans les muscles que les nutriments sont puisés. Un jeûne trop long peut donc causer une fonte musculaire, ce qui est contre-productif.
Ses sensations désagréables telles que la fatigue, ou au contraire des insomnies, les nausées ou les vertiges peuvent aussi faire leur apparition. Ces signaux d’alerte ne sont pas à prendre à la légère et doivent inciter à reprendre une alimentation normale.
D’un point de vue psychologique, le fasting peut aussi avoir des conséquences négatives. La sensation de faim peut être frustrante. Si vous sentez une forme de tristesse vous envahir, ou que vous avez l’impression que la nourriture monopolise vos pensées, arrêtez. Il ne faut pas perdre de vue que le principal but de toute démarche doit être votre épanouissement personnel. Si tel n’est pas le cas, cela ne sert à rien de poursuivre.
Jeûne intermittent et sport, bonne ou mauvaise idée ?
De nombreuses personnes qui ont une activité sportive se demandent si elles peuvent continuer à s’entraîner durant leurs périodes de jeûne. Si votre séance a lieu durant la plage horaire non-jeûnée, pas de problème. Dans le cas contraire, tout dépend de votre niveau et des objectifs que vous souhaitez atteindre.
Si vous êtes un sportif amateur qui pratique avant tout pour le plaisir vous pouvez continuer vos exercices même si vous êtes à jeun. Allez-y toutefois en douceur lors des premières séances pour laisser à votre organisme le temps de s’habituer à ce changement d’habitudes.
En revanche, si vous faites de la compétition les choses sont différentes. Une préparation de haut niveau mobilise une grande quantité d’énergie et demande une bonne disponibilité des nutriments dont vos muscles ont besoin. En pratiquant à jeun, vous risquez de réduire vos performances et de vous fatiguer plus que de raison. Faites plutôt en sorte de programmer votre entraînement durant les 8 heures où la consommation d’aliments est permise.
Les principales erreurs à éviter
Pour réussir votre fasting il est important d’éviter de commettre ces erreurs, qui sont les plus communes chez les débutants.
Jeûner uniquement pour maigrir
Si une perte de poids importante est votre seul et unique objectif, le jeûne intermittent n’est peut-être pas la solution la plus adaptée pour vous. En effet, il ne s’agit pas d’un régime. Si son effet amincissant est réel, souvenez-vous que vous ne perdrez pas plus d’un à deux kilos par semaine et qu’il n’est pas souhaitable de jeûner durant plusieurs semaines.
Le fasting a plutôt vocation à être la première étape d’une reprise en main de votre hygiène de vie. Il doit s’inscrire dans une démarche plus globale qui implique de détoxifier votre organisme pour adopter ensuite une alimentation saine et vous remettre au sport.
Vouloir aller trop vite
Pour un organisme qui n’est pas habitué à jeûner, le fasting représente un bouleversement. Pour que tout se passe pour le mieux, l’idéal est donc d’y aller en douceur. Commencez par avancer d’une heure votre dîner jusqu’à atteindre l’heure limite en période de jeûne intermittent (19 h 30 par exemple).
Ensuite, faites de même en retardant l’heure de votre petit-déjeuner progressivement jusqu’à le supprimer complètement. Ainsi, votre corps aura le temps de s’habituer à cette modification du rythme de prise de nourriture sans la vivre comme une agression.
Jeûner trop longtemps
En plus de ne pas être prolongé sur un trop grand nombre de jours, vous ne devez pas non plus rester à jeun plus de 16 heures dans la journée. Au-delà, votre organisme va commencer à réagir à la privation en enclenchant des mécanismes de compensation contre-productifs. Allonger la période sans nourriture vous forcerait aussi à des prises alimentaires trop rapprochées, ce qui fatiguerait votre organisme.
Ne pas boire assez d’eau
Si les aliments solides sont interdits durant 16 heures quand on pratique le jeûne intermittent, la consommation d’eau, elle, reste absolument indispensable. Pensez à boire au moins 2 litres d’eau par jour, par prises fractionnées. Lorsque vous faites du sport, il est nécessaire de boire davantage.
Vous pouvez boire de l’eau, du bouillon, ou des infusions de plantes. En revanche, évitez le thé et le café durant la plage de jeûne. Leur action acidifiante pose problème, car le fasting augmente déjà l’acidité du corps. De plus, le thé fait baisser la glycémie sanguine, ce qui peut être à l’origine de malaise quand on n’a pas mangé.
Ne pas écouter son corps
Quelle que soit la démarche santé que vous entreprenez, être à l’écoute de votre corps est primordial. Le jeûne intermittent n’y fait pas exception. Si vous ressentez des sensation désagréables inhabituelles, de la fatigue, des nausées, des vertiges, des douleurs, ou tout autre signe inquiétant, ne vous entêtez pas.
Savoir arrêter quelque chose qui ne vous convient pas n’est pas un manque de volonté, mais une marque de respect pour votre corps. Recommencez à manger normalement et consultez un médecin pour faire le point avec lui.
Le jeûne intermittent est une pratique de plus en plus populaire qui consiste à étaler la prise alimentaire sur une plage de 8 heures pour jeûner le reste du temps. En pratique, cela revient à sauter un repas. S’il est pratiqué par un adulte en bonne santé, sur une durée de quelques jours et en prenant les précautions d’usage, le fasting est sans risques et bénéfique pour la santé. Une occasion de détoxifier votre corps pour repartir du bon pied !